Rénovation urbaine :

échec emblématique de 60 ans de communisme !

 

Dès la prise de pouvoir des communistes en 1953 à Givors, ces derniers, motivés par une obsession sociale de la société, ont construit des milliers de logements sociaux sous prétexte de « reconstruction »… Non pas que la motivation sociale ne soit pas convenable, elle l’est, bien évidemment, mais en fait leur motivation sociale n’a de social que le nom car ils ont cette conception consistant à maintenir les gens modestes et les gens dans la misère, dans cette misère qui fait le fonds de commerce des communistes.

Ainsi ont-ils construit des logements de très faible valeur locative, de très petite surface et sans aucune commodité.

Les classes sociales modestes méritent bien mieux que cela…

Pendant 30 ans Givors a donc vécu sous cette espèce de dictature du social au rabais et de la politique de fermeture des entreprises industrielles, mises en difficulté par l’évolution des techniques, par la concurrence internationale (car les pays « pauvres » n’ont qu’une envie, justifiée, de ne plus l’être !), parce qu’elles ont été écrasées par l’impôt local et par les mouvements « sociaux » incessants.

Résultat Givors est arrivée désarmée dans les années 70 pour affronter la crise qui a débuté avec le « choc pétrolier » : presque plus d’emplois dans la ville et d’immenses zones de logements sociaux bas de gamme.

Ils auraient pu s’en tenir là et prendre le tournant nécessaire, mais non, ils ont encore aggravé leur cas dans les 30 années qui ont suivi. Ils ont commencé par construire les Vernes (première partie des années 70) et restructuré le centre-ville, dans lequel, évidemment, ils ont construit essentiellement des logements sociaux, le peu de copropriétés étant également des logements en accession sociale à la copropriété…  Ce qu’ils continuent d’ailleurs de faire avec Givors développement… En dehors du Vieux Givors, le centre-ville est mité de logements sociaux publics et privés (ces derniers, pourtant conventionnés, n’étant pas comptabilisés dans les logements sociaux…), et surtout de nombreux logements « indignes ».

Ils ont fait de Givors, une ville pauvre, en complet déséquilibre : les couches moyennes ont déserté la commune, or, une fois les entreprises disparues, il n’y a qu’elles pour payer l’impôt qui sert à la solidarité entre classes sociales. Et cette couche sociale est de plus en plus faible à Givors… Les petits commerces ont fermé, la rue Salengro et la rue Longarini sont d’une grande tristesse.

Les industries, elles, ont continué à fermer, jusqu’à l’emblématique verrerie qui a fermé en 2003 en pleine ère Passi !

La seule industrie qui reste est celle que j’avais fait venir quand j’étais adjoint aux affaires économiques : Labo services qui emploie 250 personnes, et qui m’avait valu une grande méfiance de la part des communistes.

Certes, il y a des nouveaux habitants qui se sont installés dans les quelques copropriétés qui se sont construites (la plupart du temps mélangées avec des logements sociaux). Mais ces habitants, quand ils vont recevoir leur feuille d’impôts locaux, notamment le foncier bâti, vont déchanter et vont finir également par quitter Givors ! (Les appartements neufs sont exonérés pendant 2 ans du foncier bâti et les appartements en accession sociale pendant 15 ans). Car le foncier bâti est le plus élevé du département à Givors !

D’ailleurs, contrairement à ce que dit Passi, la population n’a cessé de baisser depuis 3 ans ! Car il y a eu de nouveaux logements, mais la plupart des accédants sont des Givordins qui sortent du logement social pour accéder à la copropriété et le nombre de logements sociaux vides ne cesse d’augmenter.

C’est le cercle vicieux !

Les élus de la majorité ont inscrit « solidarité » sur le fronton de la mairie en plus de « liberté, égalité, fraternité ». Pourquoi insister sur le plan de la solidarité ? Se sentent-ils gênés ? Ont-ils honte de cette politique qu’ils mènent depuis 60 ans consistant à rejeter ceux qui assument financièrement cette solidarité ?

 

Voici le texte de mon intervention au conseil municipal du 27 mars 2013 concernant l’échec de la rénovation urbaine à Givors :

 

« Notre groupe a toujours apporté des critiques constructives sur cette politique de la ville et nous constatons que ce nouveau rapport (avenant au contrat de rénovation urbaine avec l’Etat) confirme ces critiques. D’abord, on peut faire remarquer que trois quartiers sensibles dans une ville de 20 000 Habitants, ça fait beaucoup. Cette politique de la ville a été initiée par la gauche au début des années 80 et jamais interrompue depuis. Au début, il n’y avait que les Vernes qui étaient classées « quartier difficile » puis s’est ajouté le Centre-Ville, et enfin les Tours Maurice Thorez. Où s’arrêtera-t-on ? Avoir un centre-ville réhabilité, classé d’une part dans le patrimoine architectural du XXe siècle et paradoxalement classé quartier sensible, c’est vraiment un aveu d’échec de la politique urbaine de la municipalité, comme le montre d’ailleurs cet avenant de la convention ANRU.

En ce qui concerne le quartier des Vernes, il est écrit que plusieurs projets de développement ont été abandonnés : la pointe nord des vernes où aucun investisseur n’est venu construire de logement, d’autres opérations de diversifications aux franges du quartier ont également été abandonnées. Le projet d’implantation d’activités économiques est supprimé. (Tous ces projets abandonnés faisaient pourtant partie du programme de la liste Passi en 2008)

Des opérations ont pris du retard, comme l’aménagement de Jean Moulin, l’aménagement de Duclos, pour lequel seulement la restructuration des garages et de la dalle a été engagée.

Cette convention ANRU a démarré en 2007, vous nous proposez de la prolonger jusqu’au 31.12.2013. Il vous reste donc 9 mois pour réaliser ce que vous n’avez pas été capables de faire en 5 ans. On ne peut pas y croire une seconde. Tout cela ne pourra montrer son efficacité que lorsqu’il n’y aura plus de quartiers sensibles à Givors. Ou vous faites ce qui était prévu ou arrêtez de faire des avenants.

Ces trois quartiers ont été classés ainsi parce de graves problèmes sociaux y ont été détectés. Sur ce plan-là, rien n’a avancé, il y a toujours autant de chômage et de concentration de misère. On peut penser que les mesures qui ont été prises n’ont fait que confiner ces populations dans des situations précaires. »

 

Voir mon intervention en vidéo :

http://www.defigivordin.info/VIDEOCM20130327/7.html

 

Et voici le texte de mon intervention au conseil municipal du 29 janvier 2013 sur les impôts locaux :

 

« L'impôt local est très inégalement réparti et utiliser comme marqueur de la pression fiscale  la moyenne de l'impôt par habitant est une illusion, de la poudre aux yeux, car à Givors peu de foyers fiscaux paient beaucoup d'impôts et beaucoup de foyers fiscaux n'en paient pas ou très peu.

1) De très nombreux foyers fiscaux ne paient aucun impôt local car ils sont exonérés n’ayant  pas de revenus suffisants (Il y en a 1300 sur 8000 foyers fiscaux environ)

2) Plus de 3000 foyers fiscaux bénéficient d'abattements allant jusqu'à la totalité de l'impôt...

3) De très nombreux logements qui sont très modestes ont une valeur locative très très basse cela concerne plusieurs milliers de logements. Parce qu’ils sont très modestes : faible surface et pas de confort… Il y a aussi beaucoup de logements dégradés et même de nombreux logements indignes comme le conseil municipal le sait pour avoir voté un PIG afin d’apporter une aide aux propriétaires de ces logements.

4) Donc les  gens qui habitent ces logements très modestes et qui ne sont pas exonérés, paient très peu d'impôt car la valeur locative de leur appartement est très faible....

Alors, quand on fait la moyenne de tout ça : foyers fiscaux aux impôts « normaux » parce que leur  valeur locative est « normale » et qui sont peu nombreux + Ceux qui paient très peu d'impôts parce que leur valeur locative est très faible et qui sont nombreux + Ceux qui n'en paient pas, on obtient une valeur moyenne de l'impôt très faible par habitant, mais ceux qui paient des impôts avec une valeur locative que j’appelle « normale » car située autour de la valeur locative moyenne nationale en paient beaucoup... 

Exemple pour une petite villa, à Givors, c’est 6000 euros de Foncier Bâti et de Taxe d’Habitation.

Encore quelques chiffres

38 % des foyers fiscaux paient 81 % de la recette fiscale 

40 % des foyers fiscaux paient seulement 1 % de la recette fiscale

Autrement dit : l'essentiel de la recette fiscale (81 %) est payé par 3000 foyers sur 8000 !

Et donc 5000 foyers fiscaux ne paient que 19 % de la recette fiscale...

C’est une question de solidarité ! La vraie solidarité consiste à alléger vraiment la pression fiscale par une baisse conséquente des taux pour pouvoir maintenir à Givors cette couche moyenne de salariés pour qui les impôts locaux sont un lourd fardeau et qui contribue à la richesse communale. Sans eux l’aide sociale ne serait pas possible… Et cette baisse profitera à tout le monde, enfin du moins à tous ceux qui paient des impôts locaux. Qu’ils en paient beaucoup ou qu’ils en paient peu…

Il ne pourra jamais y avoir de mixité sociale tant que cela ne sera pas fait.

Le fait que l’impôt par habitant est faible à Givors est un indice de l’extrême pauvreté de nombre de ses habitants !

Il y a une partie de la population qui n’en peut plus d’être écrasée sous l’impôt. Et cela ne profite en aucun cas aux 1800 foyers fiscaux très pauvres qui n’en paient pas. La preuve, c’est que cette situation perdure depuis 60 ans et qu’il y a toujours autant de pauvres à Givors, sinon plus !

Enfin, une autre raison rend impossible la comparaison de la moyenne de l’impôt par habitant avec d’autres communes c’est le fait que la part fiscale de l’intercommunalité varie d’une commune à l’autre. Par exemple ; pour Givors, c’est le Grand Lyon qui prélève la taxe professionnelle qui n’est donc pas comptabilisée dans notre moyenne alors qu’elle l’est pour d’autres.

Pour finir, je note que M. Passi avait déclaré aux élus socialistes qu’utiliser une moyenne n’était pas un bon argument… Il aurait mieux fait de s’appliquer à lui-même ses propres propos

 

Voir mon intervention en vidéo (avec Michelle Palandre) :

http://www.defigivordin.info/VIDEOCM20130129/2.html

 

 

Givors, le 15 avril 2013