L'histoire du site de la centrale de Loire/Rhône


Voilà plus de trente ans que la CGT EDF planche sur l'avenir de la centrale thermique de Loire.

Rappelons que cette centrlae a au départ brûlé du fuel lourd en produisant une énomre pollution atmosphérique par le dioxyde de soufre et autres polluants.

Dans les années 70 la pollution du secteur était affreuse. L'Edf avait installé (obligée par la loi) un réseau de mesure de la pollution atmosphérique dans le secteur, notamment à Givors avec un capteur sur les toits de la mairie, capteur qui existe toujours. Ce réseau a ensuite été intégré au réseau COPARLY qui a associé celui d'EDF, celui de la ville de Lyon et celui des industriels du couloir de la chimie.

Après le choc pétrolier de 1973, la grande proposition de la CGT et du PCF(certaines mauvaises langues auraient écrit PCGTF...) était de brûler le charbon de Saint Etienne, alors que tout le monde savait que la mine était en voie d'épuisement et le charbon pas vraiment fait pour brûler dans une centrale thermique. Ce fut pourtant le grand cheval de bataille de Vallin, de la CGT et du PCF...

L'EDF ne les a pas écoutés et a donc acheté du charbon à l'étranger? Personne (à part moi) ne parlait alors de pollution...

Puis petit à petit la centrale devenait vieille et n'avait plus vraiment d'utilité car la production électrique dans la vallée du Rhône est très copieuse avec l'hydraulique et le nucléaire.

Le PCGTF a donc cherché de quoi sauver le site industriel et a trouvé !

L'Edf avait dans ses cartons des études de transformations des centrales thermiques en... incinérateurs d'ordures ménagères.

Pas de Problème, c'était là la solution pour le PCGTF...

Martial Passi qui fut responsable à la propagande de l'Union départementale CGT soutenanti donc activement une telle proposition.

Je signale en passant que les Verts n'ont jamais rien dit et rien fait contre l'ignoble pollution de la centrale thermique quand elle fonctionnait en son temps.

Il faut savoir également que le site est très pollué. Les sols sont imbibés d'hydrocarbures et l'île qui sépare le canal d'amenée des eaux de refroidissement du Rhône est remplie des cendres de la centrale. Dépolluer un tel site n'est pas simple ! Cela demandera de grands efforts et de gros financements sauf pour... un incinérateur...

Franchement l'idée d'installer là un vrai centre de traitement des déchets correspond aux spécificités techniques du site..

Il est donc parfaitement étonnant, voire stupéfiant ,de lire ceci dans l'ineffable bulletin du non moins ineffable conseiller général Martial Passi :

Les lois de décentralisation confient au Conseil Général l'adoption du plan départemental d'élimination des déchets ménagers. Le plan présenté en séance publique retient le site de la centrale de Loire-sur-Rhône parmi les lieux d'implantation susceptibles d'accueillir un incinérateur . Compte tenu du positionnement stratégique de ces 60 hectares au sein de l'aire urbaine de Lyon , le Conseiller général du canton de Givors1 a donné son accord au schéma départemental mais a marqué son opposition à l'idée d'un incinérateur et a réaffirmé que ce site pouvait prétendre à d'autres ambitions.

Ah ah ah !

Il donne son accord au plan, mais veut l'incinérateur ailleurs. C'est trop facile Passi !

Il fait entrer sa commune dans la Courly et ensuite il ne prend pas ses responsabilités comme d'habitude.

Pourtant quand il était à la CGT il militait pour la transformation de la centrale de Loire en incinérateur d'ordures ménagères.


Alain Pelosato

Givors, le 2 septembre 2006



1 Il s'agit vous l'avez deviné de Martial Passi !