Impôts locaux

Réponses aux mensonges de Passi dans le Vivre à Givors

 

Suite à la publication par Vivre à Givors de tableaux trompeurs sur la fiscalité communale, la vérité doit être rétablie.

Pour cela lisez le texte ci-dessous…

Voici l’intervention d’Alain Pelosato au conseil municipal de janvier 2013, et qui garde toute sa valeur :

 

L'impôt local est très inégalement réparti et utiliser comme marqueur de la pression fiscale  la moyenne de l'impôt par habitant est une illusion, de la poudre aux yeux, car à Givors peu de foyers fiscaux paient beaucoup d'impôts et beaucoup de foyers fiscaux n'en paient pas ou très peu.

 

1) De très nombreux foyers fiscaux ne paient aucun impôt local car ils sont exonérés n’ayant  pas de revenus suffisants (Il y en a 1300 sur 8000 foyers fiscaux environ)

2) Plus de 3000 foyers fiscaux bénéficient d'abattements allant jusqu'à la totalité de l'impôt...

3) De très nombreux logements qui sont très modestes ont une valeur locative très très basse cela concerne plusieurs milliers de logements. Parce qu’ils sont très modestes : faible surface et pas de confort… Il y a aussi beaucoup de logements dégradés et même de nombreux logements indignes comme le conseil municipal le sait pour avoir voté un PIG afin d’apporter une aide aux propriétaires de ces logements.

4) Donc les  gens qui habitent ces logements très modestes et qui ne sont pas exonérés, paient très peu d'impôt car la valeur locative de leur appartement est très faible....

 

Alors, quand on fait la moyenne de tout ça : foyers fiscaux aux impôts « normaux » parce que leur  valeur locative est « normale » et qui sont peu nombreux + Ceux qui paient très peu d'impôts parce que leur valeur locative est très faible et qui sont nombreux + Ceux qui n'en paient pas, on obtient une valeur moyenne de l'impôt très faible par habitant, mais ceux qui paient des impôts avec une valeur locative que j’appelle « normale » car située autour de la valeur locative moyenne nationale en paient beaucoup... 

Exemple pour une petite villa, à Givors, c’est 6000 euros pour le total Foncier Bâti + Taxe d’Habitation. On est loin des 795 euros de moyenne par habitant !

 

Encore quelques chiffres

38 % des foyers fiscaux paient 81 % de la recette fiscale 

40 % des foyers fiscaux paient seulement 1 % de la recette fiscale

Autrement dit : l'essentiel de la recette fiscale (81 %) est payé par 3000 foyers sur 8000 !

Et donc 5000 foyers fiscaux ne paient que 19 % de la recette fiscale...

 

La vraie solidarité consiste à alléger vraiment la pression fiscale par une baisse conséquente des taux pour pouvoir maintenir à Givors cette couche moyenne de salariés pour qui les impôts locaux sont un lourd fardeau et qui contribue à la richesse communale. Sans eux l’aide sociale ne serait pas possible… Et cette baisse profitera à tout le monde, enfin du moins à tous ceux qui paient des impôts locaux. Qu’ils en paient beaucoup ou qu’ils en paient peu…

Il ne pourra jamais y avoir de mixité sociale tant que cela ne sera pas fait.

Le fait que l’impôt par habitant est faible à Givors est un indice de l’extrême pauvreté de nombre de ses habitants !

Il y a une partie de la population qui n’en peut plus d’être écrasée sous l’impôt. Et cela ne profite en aucun cas aux 1800 foyers fiscaux très pauvres qui n’en paient pas. La preuve, c’est que cette situation perdure depuis 60 ans et qu’il y a toujours autant de pauvres à Givors, sinon plus !

Enfin, une autre raison rend impossible la comparaison de la moyenne de l’impôt par habitant avec d’autres communes c’est le fait que la part fiscale de l’intercommunalité varie d’une commune à l’autre. Par exemple ; pour Givors, c’est le Grand Lyon qui prélève la taxe professionnelle qui n’est donc pas comptabilisée dans notre moyenne alors qu’elle l’est pour d’autres.

Pour finir, je note que M. Passi avait déclaré aux élus socialistes qu’utiliser une moyenne n’était pas un bon argument… Il aurait mieux fait de s’appliquer à lui-même ses propres prescriptions

 

A cette intervention toujours d’actualité, j’ajouterai un autre argument. Dans le même Vivre à Givors, Passi présente un  tableau de l’augmentation des impôts locaux depuis 2001 en comparaison avec d’autres communes. Si l’augmentation à Givors est plus faible qu’ailleurs, c’est tout simplement parce que les impôts y sont élevés au maximum : 2e commune du département (1) pour le foncier bâti avec un taux de près de 30 % et dans le groupe de tête du département avec un taux de près de 20 %

 

Voir également la première page du Défi givordin No 15  (également distribué dans les boîtes aux lettres)

 

(1)   Le département du Rhône compte plus de 296 communes

 

Givors, le 19 octobre 2014