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"L'Huma et Renaudie"
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"On a l'opposition qu'on mérite!"
Une petite histoire politique de Givors : 
ou 50 années de gestion municipale « communiste »...

1953 : élection de Camille Vallin comme maire par le conseil municipal.
Le Conseil municipal comprenait 13 élus communistes et 14 élus socialiste et de droite. La 
défection d’Henri Broues en tant qu'élu socialiste permit à Vallin de se faire élire maire.
Henri Broues en devint héros local givordin au point de voir une salle de la Mairie porter son nom.
Les années de la guerre froide qui suivirent furent riches en événements internationaux et nationaux avec ses 
répercussions locales : 1956, invasion de la Hongrie par l’armée rouge,  puis, 1958 avec le 
référendum, 1962, élections présidentielles et fin de la guerre d’Algérie...
Tous ces événements ont vu les militants communistes très actifs et très 
sincèrement engagés.
L’idéologie communiste s’imposa rapidement dans l’électorat givordin, particulièrement grâce 
à la présence d’une forte population ouvrière. Cette idéologie était 
reconnue, et le resta longtemps, comme représentative des populations modestes.
Dans la commune voisine, Grigny, cette majorité, basée sur le mouvement ouvrier cheminot, 
fut moins importante, et la municipalité changea assez régulièrement jusqu’en 1977.
Dès la fin des années cinquante et les années soixante, la désindustrialisation de Givors rendit le 
travail de la gestion municipale de plus en plus difficile.
C’est à ce moment que le déclin de la ville s’enclencha de manière inéluctable, déclin, produit, 
organisé même par l’idéologie « communiste » que j’appellerais celle qui préconise "l’îlot du socialisme"... 
En effet, le maître mot de Camille Vallin et des communistes jusqu'à une période récente était : 
"ne pas gérer la crise". Sous ce prétexte, faire des économies était interdit, il était meme interdit d'en parler.
Sous ce prétexte de "classe" il fallait bien trouver des ressources financières. Elles ne purent 
en effet que se rechercher dans l’augmentation des impôts locaux et particulièrement de la taxe 
professionnelle qui atteignit des sommets lorsqu’elle fut plafonnée en 1982 ! 
C'était le fameux "faire payer les riches" de Georges Marchais.
Je me souviens des débats avec la droite de l’époque à ce sujet. Camille Vallin qui se présentait 
comme spécialiste des finances locales et était présenté comme tel par le P"C"F 
expliquait laborieusement que, évidemment, les taux de la taxe d'habitation étaient élevés 
(comment nier l’évidence ?) mais les bases étaient faibles... 
La responsabilité en incombait à Vallin lui-même par sa politique de construction 
de milliers de logements sociaux de mauvaise qualité, créant ainsi une valeur locative
donc une base de la taxe d'habitation très basse. Mais si on habite une villa on croule sous la pression de 
la taxe d'habitation et du foncier bati. Ainsi est enclenché le cercle vicieux de la paupérisation de Givors...
Aujourd’hui, Givors traverse une grave crise due à la conjugaison de deux phénomènes 
complètement liés à cette politique de soi-disant « non gestion de la crise » : l’existence de plus 
de 60% de logements sociaux et la fin complète de l’industrie lourde avec la disparition de la 
verrerie.
Si Givors fut depuis des siècles terre d’accueil de d’immigration, elle le fut par l’appel du 
travail des ouvriers.  
Aujourd’hui, c’est l’appel du logement social qui aspire l’immigration mais le travail manque 
cruellement !...
2003 : après cinquante ans de « non gestion » de la crise, celle-ci est plus présente que jamais !
"L'Huma et Renaudie"
On constatera dans l'article de l'Huma reproduit ci-dessous 
que le journal de "classe" a oublié le Vieux Givors 
pourtant considéré par les spécialistes 
comme le chef-d'oeuvre de Renaudie (et par moi aussi !)
02 Novembre 2002 - CULTURES
Urbanisme 
Renaudie en dix dates 
1925. Naissance à La Meyze (Haute-Vienne). 
1946. Etudie dans l'atelier d'Auguste Perret, 
puis dans celui de Lods-Hermant-Trezzini. 
Reçoit un enseignement du savoir constructif moderne. 
1958. Période de l'Atelier de Montrouge, 
dont la production se caractérise 
par un héritage " corbuséen " et l'adhésion au " brutalisme ". 
1964. Projet (non réalisé) pour le Franc Moisin, à Saint-Denis. 
Le projet est bâti sur une trame orthogonale, 
sur laquelle sont repartis 5 000 logements (duplex ou triplex), 
en dessous desquels se trouvent des équipements de toutes sortes. 
1968. Il se sépare de l'Atelier de Montrouge 
et crée sa propre agence à Ivry-sur-Seine. 
1969. " Dans la ville, il n'y a pas d'objets simples, 
il n'y a sans doute pas d'objets du tout. 
Chaque élément ne prend son sens 
que dans sa combinaison dans un ensemble plus vaste, 
lui-même intégré au plus profond de l'élément. 
Comme tout organisme, la ville est un tout 
d'où il est impossible de détacher certains éléments 
sans compromettre le tout. 
La ville est une combinatoire ", 
écrit Renaudie dans le numéro 146 de l'Architecture d'aujourd'hui. 
1970-1975. Première phase de la rénovation 
du centre d'Ivry-sur-Seine. 
La deuxième phase intervient entre 1979 et 1983. 
1976-1983. ZAC du centre-ville du Vieux Pays, 
à Villetaneuse (Seine-Saint-Denis). 
1978. Grand Prix national d'architecture. 
1980. Concours 
pour le Musée national des sciences et de l'industrie, 
parc de La Villette, Paris. 
"On a l'opposition qu'on mérite"
Au dernier conseil municipal fin octobre 2002, 
les élus de la majorité se sont énervés 
comme d'habitude (j'ai pu le constater moi-même) contre l'opposition. 
Goubelly la trouve "affligeante". 
C'est son mot, 
il ne connaît que celui-là, il me l'avait déjà asséné 
quand je manifestais mon désaccord.
Charnay ne supporte pas qu'on conteste la politique du maire.
Il est vrai que l'opposition 
n'a pas toujours une hauteur de vue sur les dossiers.
Mais que voulez-vous, monsieur le maire, on a l'opposition qu'on mérite.
Ce n'est pas vous ni vos sbires qui réussirez à la changer!
Il est vrai que le régime soviétique était plus confortable: 
il n'y avait pas d'opposition !