Comment Givors a été bradée par les deux maires successifs.



Quand Camille Vallin fut élu maire en 1953 ( grâce à la « trahison » du socialiste Broues), il s'attela immédiatement à la tâche de la construction massive de logements sociaux de très basse gamme, type cité Croizat (une salle de bain de 2 mètres carrés et une cuisine de 3 mètres carrés...)...

Ceci dit il faut voir que la « reconstrcution de Givors » fut très très lente...

La psicine ne fut construite que dans les années 90, la bibliothèque en 1980, le thééâtre la même année. Le conservatoire rénové dans les années 80 également...

Le parking des « sinistrés » ne fut aménagé en logements sociaux qu'en fin d'années 1980...

Les Venres fin des années 70 et le Vieux Givors en 1980.

On est loin d'un rythme normal d'évolution d'une ville qui se veut le carrefour sud du département.


Mais là n'est pas mon propos.

Pour financer ces petits travaux, le Maire augmenta considérablement la taxe professionnelle, et le cercle infernal commença.

En 1982, Givors dut abandonner une grosse partie de sa marge de manoeuvre financière à cause de sa taxe professionnelle (TP) très élevée. La loi plafonna les taux à 24 % environ ce qui diminua la TP des entreprises de Givors de 45%. le manque à gagner fut compensé par l'Etat. Mais Givors n'eut plus aucune marge de manoeuvre pour sa pression fiscale sauf à baisser encore la taxe professionnelle...

Donc premier bradage : à cause de la TP élevée la marge de manoeuvre de Givors fut annihilée...

Les difficultés financières s'accumulant, la gestion du Maire (Vallin) se tourna vers la bradage du patrimoine de la commune. Ainsi dans les années 80, le Maire vendit les logements appartenant à la commune à la Codegi ce qui permit de financer les investissements de la commune et voter un budget sans aucun autofinancement...

Ce genre de pratique se poursuivit plusieurs années. Dernièrement le maire (Passi) président de la Codegi, décida de vendre la patrimoine de la Codegi (dont une grosse partie était l'ancien patrimoine de la commune) à l'OPAC !

Donc deuxième bradage : de fil en aiguille la commune s'est déssaisie de son patrimoine immobilier...

Ensuite, dès son élection (en 1993), Martial Passi, supprima la commission d'attribution des logements laissant ainsi libre loisir aux iorganisles HLM d'attribuer les logements à qui ils veulent.

Donc troisième bradage : le maire abandonne toute maîtrise du peuplement de Givors.

Alors que Vallin gérait les finances communales en tirant au maximum sur les dépenses, qu'avant de partir il emprunta massivement pour satisfaire quelques caprices : l'achat de la maison Blanc Bruyas (aujourdh'ui maison du Rhône) construction d'une psicine olympique qui ne le fut (olympique) pas en fin de compte, commandes d'oeuvres d'art contemporaines dans les espaces publics.... Les finances communales étaient tellement en difficulté que la chambre des comptes mis Givors sous surveillance en 1993...

Donc quatrième bradage : la gabegie de gestion de Vallin mis Givors quasiment sous tutelle de gestion...

Et alors que Passi prend la relève, il suit aveuglément les recommandations de la cour des comptes et écrase les Givordins sous les impôts locaux afin de dégager un autofinancement, il transfère une grosse partie des prêts à la Communauté de commune (CCRS) et rembourse tous les prêts de la commune. Une bonne gestion aurait voulu qu'il gardât un certain nombre de prêts, en économisant les hausses d'impôt. Ce qu'il ne fit pas... Pendant dix ans il ne réalise rien sur la commune de Givors.

Donc cinquième bradage : transfert des investissements à la CCRS, et bradage du budget aux banques.

Maintenant nous assistons au bradage final : l'adhésion à la Courly, ce qui va enlever une énorme partie des compétences de la commune et la disparition de la CCRS...

Il faut rappeler que les communistes de Givors ont toujours été contre l'intercommunalité. Et les communistes de Grgny ont toujours défendu l'autonomie vis-à-vis de Givors.

Et voici donc l'ultime bradage : le bradage idéologique !

Les maires de Givors et de Grigny n'ont plus rien de communiste !


Givors, le 13/9/2005