L’écologie : ma ligne de conduite !

 

J’ai commencé à militer dans l’écologie quand le mot n’était pas encore à la mode. Et j’en ai fait ma profession après avoir fait des études d’ingénieur chimiste et avoir enseigné pendant 3 ans dans le secondaire.

Ce fut en 1973 quand Camille Vallin, sénateur-maire de Givors me recruta pour diriger l’association pour la défense de la nature et la lutte contre les pollutions de la vallée du Rhône. Au cours des 30 ans que j’y exerçait cette fonction (puis celle de président), j’étendis son action de la frontière suisse à la mer avec plus d’une centaine de communes riveraines adhérentes.

J’ai relaté mon action au sein de cet organisme intercommunal (qui accueillait aussi des associations locales de défense) dans un livre publié en 1992 aux éditions Messidor : « Au fil du Rhône, histoires d’écologie ».

En 1982, à partir de mon expérience d’animateur de cette structure intercommunale, je contribuai à fonder le Mouvement National de Lutte pour l’Environnement dont je fus secrétaire national, directeur de sa revue Naturellement et président de son conseil scientifique. Je quittai le MNLE en 2003, car il était devenu un appendice d’une idéologie stalinienne qui n’avait plus rien à voir avec l’écologie.

Le bilan de mon action au MNLE et à la direction de l’association de la vallée du Rhône est très riche : livre blanc de la pollution du Rhône, colloques sur l’eau, les inondations du Rhône et sur le fleuve Loire, mise au point de stations d’alerte et de protection des zones de captage d’eau potable, actions en justice contre les pollueurs, soutien aux salariés des industries pour faire reconnaître les maladies professionnelles, réalisation de deux films avec Paul Carpita : « Vallée du Rhône la colère » et « Le Rhône la mer danger pollution », etc. Je participais à de nombreuses émissions de télévision notamment sur Direct 8.

Je fus élu maire-adjoint de Givors en 1983 et le resta jusqu’en 2001. Parmi les nombreuses responsabilités d’élu qui furent les miennes il y a eu, bien sûr, celle de l’écologie.

C’est au tire de ces responsabilités que je fus président du syndicat d’adduction d’eau potable GGL et vice-président du syndicat de production d’eau potable Rhône sud.

EN 1982, j’avais dirigé la réalisation du livre blanc de la pollution du Rhône qui fit grand bruit à l’époque. Une des conclusions de ce livre blanc était qu’il fallait protéger les zones de captage de l’eau potable des pollutions du fleuve, celle de Chasse/Rhône (gérée par le syndicat Rhône sud) et celles du Grand Lyon en amont de l’agglomération. Le Grand Lyon mit en place cette station d’alerte et une usine de secours de production d’eau potable. Moi-même en tant que vice-président du syndicat de production Rhône sud  je réunis les conditions (et les financements, y compris ceux des groupes industriels chimiques situés en amont) pour mettre en place la station d’alerte de la zone de captage de Chasse sur Rhône qui alimente en eau potable Givors et de nombreuses communes du sud lyonnais.

Dans les années 90 je fis installer une station de mesure de la pollution atmosphérique à la maison des jeunes pour analyser pendant 6 mois l’impact sur la qualité de l’air des pollutions de l’autoroute et de la cheminée de la verrerie. Cette étude fut éclairante : ces deux sources de pollution de l’air étaient très importantes. Il est très facile de les distinguer car les polluants qu’elles émettent ne sont pas de même nature chimique.

En tant que maire-adjoint aux affaires économiques je résorbai la décharge d’ordures ménagères de Bans pour en faire une zone industrielle, non sans difficultés techniques et financières et quasiment sans le soutien du maire et de mes collègues élus. Je poursuivis dans la même voie en accueillant une industrie de collecte et de tri des déchets dispersés, l’entreprise Labo-services, qui reste la seule industrie à Givors avec plus de 200 emplois qui travaillent pour l’écologie.

Sur le plan communal toujours, je mis en place le remplacement des sacs poubelle par les bacs et le tri.

En tant que président du syndicat d’adduction d’eau potable, j’assainis les finances du syndicat et lançait un vaste programme sur 20 ans de remplacement des branchements en plomb, programme repris aujourd’hui par le Grand Lyon et qui se poursuit.

Je participais activement aux contrats de rivière du Gier et du Garon, à l’élaboration des Plans de prévention des risques naturels d’inondation (et de risques technologiques). Pour le Garon j’ai proposé une solution permettant de protéger Givors et Grigny de la crue centennale : utiliser la plaine de Millery et la capacité d’accueillir les crues des carrières du Garon comme zone d’épandage des crues. L’agence de l’eau et le ministère de l’environnement ont vivement soutenu cette proposition. Mais devant le refus du maire de Millery et l’absence total de soutien du maire de Givors (M. Passi) et de celui de Grigny (M. Balme) cette solution n’a jamais pu être mise en œuvre ! Résultat : Givors ne sera protégé que des crues trentennales du Garon. Au-delà de la trentennale nous serons victimes des inondations malgré les travaux effectués… Le même problème se pose d’ailleurs aujourd’hui pour les crues du Gier

Enfin, en tant qu’écrivain, je publiai plusieurs ouvrages sur l’écologie :

J’ai déjà cité « Au fil du Rhône, histoires d’écologie » chez Messidor (1992)

Mais il y a aussi :

« Vorgines, fées et témoins du fleuve » 1994 chez Naturellement en voie de réédition chez Edilivre

« Le Rhône fleuve lumière » chez Ouest-France en 1994

« Le Rhône » aux presses universitaires de France (collection Que sais-je ?) en 1996

« Ecologie et Progrés » 1996 - « Ecologie et civilisation » 1998 - « La Loire présence d’un fleuve «  1998 – « Le Rhône et ses crues » 1997,  ouvrages collectifs que j’ai dirigés.

 « La ville et l’industrie » chez Edilivre en 2008.

J’ai créé la revue « Ecologie et progrès » (1996 – 2006)

Voilà, en résumé, comment l’écologie fut ma ligne de conduite tout au long de mon action politique.

En 2002 je démissionnai du Conseil municipal, car plus rien ne me permettait, au sein de la majorité municipale, de poursuivre mon action pour l’écologie et l’environnement.

Cette action se poursuit encore aujourd’hui, sous la direction de Michelle Palandre, tête de liste aux élections municipales, pour que Givors soit plus fort ! Et que notre ville soit plus belle et meilleure à vivre.

 

Givors, le 26 novembre 2013