Alain Pelosato 69700 Givors  (Voir également en bas de la page ma lettre aux membres du conseil municipal)

Monsieur le Préfet,

Je viens de prendre connaissance avec stupéfaction de la position du maire de Givors, Martial Passi, qui soutient le projet de traversée du centre-ville de Givors par la voie de chemin de fer dans le but d’améliorer de deux ou trois minutes le temps de parcours entre Saint-Etienne et Lyon. Il est pathétique de lire dans le journal municipal que le maire a obtenu « d’importantes compensations»!!!

Lecture faite, ces compensations n’en sont pas mais vont de soi dans un tel projet à notre époque : meilleure insonorisation (mais ne vous y fiez pas, un train fait toujours beaucoup de bruit…), aménagements de la place du Prévert (mais ne vous y fiez pas, ils étaient prévus depuis longtemps)…

Monsieur Passi laisse traverser le centre de  Givors par un nouveau pont, une nouvelle voie de chemin de fer sans rien dire. Il consulte la population. Un point c’est tout !

Donc, il n’a pas dit non à ce projet inouï !

Givors est déjà bien mal en point : lourde fiscalité, fermeture de la dernière usine, manque de tranquillité, dégradation du centre-ville, etc.

NON CE PROJET DESTRUCTEUR NE DOIT PAS ETRE POSSIBLE !

Pour des raisons obscures, le maire abandonne sa commune aux aménageurs !

Je ne peux laisser faire…

Je démissionne donc du Conseil municipal et j’appelle tous les élus du conseil à faire de même afin d’organiser de nouvelles élections municipales.

Ce sera le seul moyen de faire échec à ce projet de la SNCF qui existe dans les cartons depuis 10 ans !!!

On comprend mal que face à un tel enjeu le maire se contente d’organiser quatre réunions ! C’est incroyable… J’ai du mal à me convaincre que c’est possible. On croit rêver !

Au lieu de développer des polémiques politiciennes avec le député de droite, (peut-être qu’il pense ainsi se valoriser ?) il ferait mieux de s’occuper de sa commune et de ne pas laisser le faire par des élus qui ne l’habitent pas.

A Givors, le 20 septembre 2002.

JE QUITTE EGALEMENT LE P˝C˝F !

J’informe également mes amis, la population de Givors, que je ne suis plus membre du P˝C˝F depuis le vendredi 13 septembre 2002, date à laquelle j’ai déchiré ma carte et ai envoyé les morceaux au siège du P˝C˝F à Paris en signe de protestation devant l’attitude des dirigeants qui persistent et signent dans le déclin du parti. Je suis également consterné par le laisser aller de ce parti face à la gestion municipale du maire de Givors.

Je rappelle que j’étais membre de ce parti depuis 1968 !, membre du comité fédéral du Rhône de 1977  à 1996, membre de la commission nationale environnement de ce parti jusqu’à ces derniers jours.

J’ai été 18 ans maire-adjoint de Givors et deux ans conseiller municipal.

C’est avec beaucoup de douleur que je referme ces pages de ma vie !

Ma lettre aux membres du conseil municipal

Chère amie,

Cher ami,

Comme tu l’as sans doute appris j’ai démissionné du Conseil municipal.

Je l’ai fait en apprenant, à la lecture du journal municipal, que Martial Passi soutenait le projet de RFF de faire traverser Givors par une nouvelle voie ferrée.

Nous étions informés en son temps de ce projet.

Martial Passi nous avait fait savoir lors du dernier mandat qu’il s’y opposerait.

Quels sont les éléments nouveaux qui l’ont fait changer d’avis ?

L’existence d’un ministre communiste aux transports avec toutes les conséquences que peut avoir cette existence ?

Je ne saurais le dire.

Néanmoins je veux attirer ton attention sur l’extrême gravité de ce projet qui achèverait de tuer notre bonne vieille ville bien malade.

Je t’invite donc à faire comme moi : à démissionner du conseil municipal afin de montrer ta fermeté dans l’opposition à ce projet.

D’autre part, je vis actuellement une situation difficile, à tel point que bien des gens ne comprennent pas pourquoi je n’ai pas encore déménagé, ma sécurité personnelle étant menacée.

Depuis janvier 1999, date de l’explosion des voitures incendiées dans Givors, j’ai fait l’objet de nombreuses agressions de la part de personnes d’origine algérienne.

En effet, ce jour-là, une bande de jeunes algériens a tenté d’incendier mon immeuble.

La nuit de ces faits, mon épouse a appelé Martial Passi à plusieurs reprises.

Sur l’insistance de Raymonde il a fini par venir en catimini accompagné de son… papa !!!

En ayant au préalable envoyé Mohammed Benoui en éclaireur au cas où un danger se présenterait.

Le lendemain, j’étais présent devant chez moi le dimanche vers midi et, gênant visiblement l’action des incendiaires, je fus agressé par deux Bedda.

Malgré mes appels et ceux de mon épouse la police n’est jamais venue !

Néanmoins je portais plainte contre ces deux individus.

Entre temps, l’un d’eux se fit arrêter en flagrant délit d’attaque à main armée et tentative d’homicide contre des policiers.

Il s’agit de Lazar Bedda.

Je me présentais donc en tant que victime à son procès.

Croyez-moi, ce ne fut pas une partie de plaisir avec toute la famille Bedda dans le public.

J’avais prévenu le maire, la première adjointe et le deuxième adjoint de ma comparution en tant que victime.

Aucun d’eux n’est venu me soutenir, le maire n’a jamais envoyé le moindre mot au procureur.

Seule Brigitte Rosa s’est présentée.

Depuis cette date je ne peux plus faire un pas dans Givors sans me faire agresser, au moins verbalement, mais aussi physiquement comme ce fut le cas à trois reprises, dont l’une avec arme blanche.

Je n’ai jamais reçu l’appui d’aucun d’entre vous.

A chaque fois, ces jeunes Arabes expliquent que je suis un salaud car je porte plainte pour de l’argent.

Or, vous savez bien que c’est la Mairie qui a demandé des dommages et intérêts et pas moi-même.

D’ailleurs, personne n’a réclamé je présume ces dommages et intérêts à la famille Bedda.

Je croise souvent un de leurs membres sur mon chemin.

Et j’ai perdu ma liberté d’aller et venir comme bon me semble…

J’espère qu’il ne m’arrivera rien dans l’avenir.

J’ai eu des discussions avec Goubelly qui m’a traité de « sécuritaire »…

Je tenais à te rappeler ces faits et à te remettre en mémoire la situation dans laquelle je me trouve suite à mon combat contre la délinquance.

Sans aucun appui de la municipalité.

Je te joins ma lettre au préfet.

Bien à toi,

Alain Pelosato