Conseil municipal : le cirque !

 

Ce Conseil municipal du 2 avril 2009 a vu une fois de plus se déployer les manœuvres politiciennes de Passi et de sa majorité, dont le summum fut l’utilisation manichéenne de quelques manifestants « pour l’école » venus brailler leurs « revendications » dans le seul but de tenter de mettre en difficulté les élus de l’opposition, ce qui, bien sûr, a été voué à l’échec. Cette manœuvre politicarde de dernier niveau s’est particulièrement dévoilée quand on a vu madame Khouatra prendre la parole sachant qu’elle est l’épouse d’un conseiller délégué, M. Khouatra, présent au conseil municipal. D’autre part, plusieurs manifestants ont montré une violente hostilité envers les élus de l’opposition en faisant le signe de « mise à mort » en leur direction le pouce dirigé vers le bas. Tout cela avec la bénédiction de Passi et de sa majorité.

Tout cela ne grandira pas la clique de la majorité dirigée par Passi…

Il a été assez savoureux d’entendre M. Boudjellaba faire une proposition alors que des cris retentissaient dans la rue devant la mairie (dont certains mots prononcés sont si vulgaires qu’il m’est impossible de les reproduire ici), celle de suspendre le conseil municipal et de descendre accueillir les manifestants. C’est Charnay qui répondit, avouant ainsi la manœuvre : « Mais nous étions avec eux au départ… » Ainsi, les quelques manifestants (ils étaient vraiment peu nombreux) faisaient cela à la demande de Passi et sa majorité. Ensuite, la salle du Conseil municipal a été investie par les quelques manifestants et leurs banderoles.

Michelle Palandre soulignait : « Tout le monde le sait que vous soutenez ces manifestants puisque vous manifestez toujours avec eux. Alors pourquoi les avoir fait venir déranger le déroulement du conseil municipal sinon pour être dirigés contre nous ? »

 

Quant aux travaux du conseil municipal ils se sont également montrés consternants.

Le premier point de l’ordre du jour portait sur la demande de Passi de lui donner tout pouvoir pour réaliser les commandes en lieu et place de la commission d’appel d’offre et en lieu et place du Conseil municipal.

Jean-Marc Bouffard déclarait alors que si cette délibération était adoptée le conseil municipal n’aurait plus rien à faire.

Alors que Passi tentait une nouvelle manœuvre politicienne en rappelant que cette délibération a été rendue possible par une loi gouvernementale, Michelle Palandre soulignait qu’il ne s’agit pas de se prononcer pour ou contre cette loi, mais de se prononcer pour ou contre cette délibération qui donne tous les pouvoirs au maire. On ne peut donner sa confiance qu’à un maire qui la mérite. Les élus de l’opposition (Michelle Palandre, Jean-Marc Bouffard et Virginie Bodard) ont voté contre.

 

A propos des conventions d’objectifs à signer avec les associations bénéficiant de plus de 23000 euros de subvention, Jean-Marc Bouffard soulignait que la Bourse du travail (qui bénéficie d’une subvention de plus de 30 000 euros) n’était pas dans la liste des associations concernées. Les élus de l’opposition ont néanmoins voté pour cette délibération ce qui a permis à Virginie Bodard d’interpeller ironiquement Passi en ces termes : « Il faudra envoyer une lettre aux associations leur disant que nous avons voté “pour” »

 

Puis, quelques délibérations plus tard, un conseiller délégué de la majorité a annoncé que la délibération sur la maison des sportifs était retirée ! Ce projet ne faisant pas l’unanimité dans les clubs sportifs ! Il eût mieux fallu consulter les clubs avant de pondre un projet et de faire travailler les élus ! Michelle Palandre, Jean-Marc Bouffard et Virginie Bodard ont souligné que, d’une part plusieurs clubs étaient mécontents du projet municipal (ce qui a été confirmé par le fait que la délibération a été retirée), d’autre part, le coût de ce projet (1,2 millions d’euros !) était exorbitant et, enfin,  qu’avec un tel coût il eût été mieux de réaliser plusieurs installations satisfaisantes pour tous les clubs. De plus le fait de donner mandat à une entreprise extérieure pour cette réalisation ne concourt pas à baisser les coûts, bien au contraire.

Enfin, sur ce dossier, une élue de la majorité a souligné que le Grand Lyon a commandé une étude à l’agence d’urbanisme pour appréhender l’avenir de l’ensemble du complexe sportif, et cela va bien au-delà de « ce petit bout de baraque » (ce sont ses propres termes).

Voilà que Passi reçoit maintenant des leçons de sa propre majorité.

 

Givors, le 03/04/2009