Extrait de mon livre

Communisme : je m’en suis sorti ! 

Disponible chez Edilivre :

http://www.edilivre.com/communisme-je-m-en-suis-sorti-alain-pelosato.html

Mais aussi sur tous les libraires en ligne : Amazon, Chapitre, FNAC, etc ; et commandé en librairie.

 

Et voici l’extrait :

 

Bourrage des urnes

 

Quand on se voit, avec un certain ami, il me raconte toujours un peu sa vie…

Ce jour-là il m’a raconté quelques anecdotes de l’époque où il était communiste.

Et la plus intéressante était qu’il m’expliquait comment… il bourrait les urnes !

Comme quoi ce délit pénal n’est pas lié à la personne mais bien à l’idéologie qui la guide !

Autre exemple.

Quand je suis rentré à la mairie, je bossai même les samedis (je n’ai pas changé, toujours en train de bosser) et un samedi après-midi veille d’élections, j’ai entendu du bruit dans une salle à côté du secrétariat du maire. C’était en 1973.

Comme la mairie était fermée je suis rentré pour voir et j’ai vu un camarade en train de mettre des bulletins de vote dans des enveloppes… C’était bientôt les élections cantonales… Surpris je lui dis bonjour sans oser lui demander ce qu’il faisait là car j’étais trop nouveau pour me le permettre…

Le lendemain, j’assistai au dépouillement dans mon quartier.

C’est là que j’ai vu un éminent élu jeter un paquet d’enveloppes sur le tas d’enveloppes qui venaient juste d’être vidées de l’urne. C’était assez grossier car le paquet jeté par l’élu faisait un petit tas bien empilé qui jurait avec le reste…

Une femme l’a vu et l’a interpellé : « Monsieur qu’est-ce que vous venez de jeter sur les bulletins ? » Et lui de s’offusquer et prenant tout le monde à témoin…

Je venais de faire la relation entre ce que faisait le camarade la veille et ce que venait de faire cet élu car je l’avais vu distinctement sortir le paquet de sa poche de veste…

Le camarade qui préparait les enveloppes était un brave type. Pas du tout un voyou. Mais le fait d’être communiste l’avait rendu voyou en ayant une justification idéologique de l’être.

Justement je lisais dans le Figaro d’aujourd’hui un article de Luc Ferry sur Raymond Aron qui parle du sujet que j’évoque ici.

Il parlait de Raymond Aron. Ce dernier avait écrit : « Il faut préférer l’éthique de la réalité à celle de la conviction ».

Car l’éthique de la conviction amène à faire n’importe quoi au nom de cette conviction…

 

RDA 7

 

Sans doute, bien des Givordins ont entendu raconter que j’avais couché avec Rabot en RDA…

Dans les années 1980 (sans doute vers 1985...) j'avais participé à un voyage en RDA à Döbeln... Et on n'était pas sectaires puisqu'on avait emmené un gars de l'opposition, Rabot (il n'est plus à Givors)

Et on était dans un vieil hôtel à deux par chambre et comme tous les autres étaient très sectaires, y a que moi qui me suis proposé pour coucher avec Rabot... On a dormi donc dans le même lit (ouiiii ! ) pendant tout le séjour et on a beaucoup discuté et on s'est appréciés (seulement intellectuellement hein!)

Et donc lui, il lisait les mémoires de Raymond Aron. Et du coup ça m'avait intéressé (je ne lui avais pas dit) et en rentrant je l'ai acheté et lu....

Ça a transformé ma vie !

Ça ne date pas d'hier les "changements" dans ma grosse tête.

Rabot était sur la liste de Hamel (et Bahu) et il s’occupait des finances locales. Tout ce qu’il disait était juste et Vallin mentait effrontément pour le contrer… Quand on est communiste on n’est plus à un mensonge près ! C’est là où mène « l’éthique de la conviction » !