Compte rendu du conseil municipal du 14/12/2009

Mensonges par omission

 

M. Passi innove dans la communication : il publie désormais une feuille tirée à part distribuée en même temps que le journal Vivre à Givors dans laquelle il présente quelques points de l’ordre du jour du dernier conseil municipal. Il le fait de manière tendancieuse.

Il en profite pour tromper une fois de plus le lecteur en faisant croire ce qui n’est pas vrai ; tout ceci avec l’argent des contribuables.

Ainsi en est-il par exemple du sujet :

« 2e tranche de la cité administrative

vente de terrain à Givors Développement »

Il est simplement indiqué que la commune vend un terrain à Givors développement qui est mandaté pour cette construction qui comprendra une crèche et le relais d’assistance maternelle.  Il laisse croire mensongèrement que les élus qui n’ont pas voté la délibération se seraient prononcés contre ces équipements. Or il n’en est rien…

Ce que Passi ne dit pas :

1)      Givors développement réalise de très gros déficits depuis plusieurs années, déficits qui ont entamé le capital de la société, capital provenant à 80 % de la ville de Givors ! Cette société n’est pas fiable.

2)      Givors développement est gérée par un conseil d’administration dont la majorité est détenue par les élus de la majorité du conseil municipal et Passi en est le président

3)      La ville fait un cadeau de 370 000 euros à Givors développement car les Domaines ont estimé la valeur de ce terrain à 740 000 euros.

4)      Il est curieux que la ville confie la construction de cet équipement à une société où elle est majoritaire et qui réalise de tels déficits sur toutes ses opérations…

Mes amis de l’opposition (Michelle Palandre, Jean-Marc Bouffard-Roupé, Virginie Bodard) se sont donc abstenus pour ces quatre raisons qu’ils ont exposées pendant la séance. Ils ont voté contre la vente par la ville de ce terrain à vil prix à Givors développement tout en se prononçant POUR la construction d’une nouvelle crèche et le relais d’assistance maternelle.

Deux autres élus se sont abstenus et 7 élus de la majorité (dont les élus socialistes) n’ont pas participé au vote en signe de désapprobation. Il faut quand même noter que ces élus de la majorité qui n’ont pas participé au vote sont administrateurs de Givors développement…

Cette délibération n’a été votée que par 19 voix sur 33…. Or la majorité dispose de 27 sièges.

Voilà donc la vérité rétablie.

 

Autre dossier :

 

Gestion urbaine et sociale de proximité

 

Là également le sujet est présenté de manière tendancieuse quand M. le Maire écrit : « (le dispositif) doit participer à l’amélioration du cadre de vie des populations en favorisant l’implication des habitants. »

Ce que Passi ne dit pas est pourtant contenu dans le projet de convention de ce dispositif rédigé par la Préfecture et non pas par la ville, ce qui explique sa relative objectivité. Cette convention montre que rien ne fonctionne correctement dans ces quartiers. Ces points extrêmement négatifs de la situation de ces quartiers ne datent pas d’hier, ils sont présentés dans tous les rapports annuels des dispositifs de la politique de la ville à Givors depuis plus de trente ans qu’ils existent. Rien n’a changé en trente années de gestion communiste ! Ces centaines de millions d’euros dépensés pour rien. Comment s’étonner alors que les élus de l’opposition ne votent pas ce dossier ?

Quelques exemples (source : le Défi givordin) – les commentaires sont en italique :

 

Tranquillité et sécurité :

Page 12 du projet de convention :

« dysfonctionnements similaires repérés sur les trois quartiers : dégradation du bâti, vandalisme sur les biens personnels, présence de chiens dangereux, effractions automobiles, tensions entre générations, troubles entre locataires (jets d’ordures par les fenêtres, occupation des halls…) L’existence d’un fort sentiment d’insécurité est bien présent, (…) dans les sites étudiés. »

Il est assez méprisant pour la population de ces quartiers de parler de « sentiment » d’insécurité, comme s’il ne s’agissait pas de faits réel.  Il s’agit bien d’une réelle insécurité !

 

Développement durable :

Page 13 :

La municipalité refuse de réaliser un Agenda 21 sur la commune, Agenda 21 qui serait la déclinaison de celui du grand Lyon.

 

Le quartier des Vernes :

Page 15 :

« Sa population a baissé de 1,8 % entre 1999 et 2006, le quartier est composé à 85,1 % de logements HLM avec un taux de chômage de près de 20 % en 2006. »

Un taux de chômage près de trois fois celui de la moyenne nationale et toujours des logements vacants malgré la démolition de plusieurs tours et barres.

Page 16 :

« Les précédents diagnostics réalisés sur le quartier des Vernes ont mis en évidence des points d’alerte :

-         Des difficultés de remise en location (Barre Jean Moulin notamment)

-         Des altercations répétées entre les agents de sites et les habitants

-         Des incivilités et dégradations observées sur quelques halls et dans les allées

-         Des espaces verts dégradés et non entretenus

-         Une insuffisance de l’offre d’animation en direction des jeunes du quartier.

(…) (Constatation de) la médiocre qualité du cadre de vie dans le secteur des Vernes. »

Ce constat est fait depuis… 34 ans ! Aucun progrès n’a été fait. C’est le constat même du GSUP. Et cela malgré de très lourds investissements et la démolition de nombreux logements.

Les espaces verts sont de la responsabilité de la mairie.

 

Les tours Maurice Thorez :

Page 18 :

« La proximité de l’autoroute apporte des nuisances phoniques, paysagères. Les pollutions indéniables sont très mal vécues par les habitants. »

Mais qui, sinon la municipalité communiste, a été implanter trois tours HLM au bord de l’autoroute ?

Page 19 :

« Cohabitation difficile avec certains jeunes. »

Problèmes de « tranquillité de la vie des locataires. »

Là aussi ce n’est pas nouveau et ça date de dizaines d’années.

 

Le centre ville :

Page 20 :

« On note sur le centre ville :

-         Un déclin de l’activité commerciale

-         La présence d’un nombre important de logements sociaux

-         Une vacance importante du parc de logements privés très dégradés

-         Une paupérisation de la population.

-         Une délinquance encore présente et par voie de conséquence un espace urbain peu convivial et désorganisé.

Par ailleurs, entre les années 1990 et 2007 (données INSEE) le centre ville de Givors a connu une forte baisse de la population. »

Tout va mal de puis des années et rien ne s’améliore !

« La Convention publique d’Aménagement (CPA) est en cours de clôture. (elle) a permis d’aménager des surfaces commerciales viables, et de revitaliser l’habitat en implantant du logement social en centre ville. »

Voilà un très gros mensonge. La CPA a utilisé plus de 3 millions d’euros d’argent public pour ne réaliser qu’un bâtiment et une déficit de plus de 800 000 euros !

 

Givors, le 23 janvier 2010.