Plan de relance des mensonges dans le Vivre à Givors

 

Le Vivre à Givors de novembre 2011 est consacré à un soi-disant plan de relance qui est assez minable puisqu’il se compose seulement de la reconstruction des services techniques de la ville, de l’aménagement d’un centre culturel dans un vieux bâtiment communal, du transfert de La Rama et de la crèche…

Voilà ce que Passi appelle « l’ambition pour un territoire ».

D’ailleurs la photographie aérienne qui ouvre le « dossier » consacré à ce plan dans le Vivre à Givors n’indique que 4 réalisations : le bâtiment construit par Givors développement où se trouvera transférée la crèche actuellement dans le Vieux Givors (d’ailleurs le rédacteur s’est trompé et a situé cette construction à la place du LIDL !) – le « pôle automobile » qui vient de démarrer après 8 années de tergiversations – le site du futur centre aéré qui remplace La Rama (où rien n’est encore construit ni conçu !) – le site du moulin Moiroud où rien n’est encore conçu également…

Voilà le plan de relance « XXL » de Passi.

Cela est donc de la pure propagande. Mais il y a pire.

A la page 12, Passi compare ce qui existait en 1995 et ce qui existerait aujourd’hui en 2011. Et là il y a bien des mensonges.

1)      On commence par le premier : il parle de désindustrialisation en 1995 en citant VMC ! Or VMC était en pleine activité en 1995. L’usine a fermé en 2003 !

En 2011 il cite : Total ACS (existe depuis plus de 30 ans !) – Grand Frais (ce ne sont que quelques bureaux…) – Solios Carbone (a pris la relève de Five Lille) – Labo service (implanté fin des années 1980 ! Bien avant Passi !) – Scori : (implanté début des années 1990 : bien avant Passi !

2)      Commerces de proximité : il date de 2008 le moment où quelques commerces se sont implantés. Mais qui était maire de 1993 à 2008 ? N’était-ce pas Passi ? De plus il suffit de se promener rue Salengro pour voir avec consternation une rue sinistrée commercialement…

3)      Equipements municipaux : pour 1995, il écrit : vente d’Oléron (c’est Passi qui l’a fait !) – fermeture de la cuisine centrale (c’est Passi qui l’a fait !) – fermeture de la crèche familiale : c’est Passi qui l’a fait !). Inouï non ?

4)      Grands chantiers : il écrit : «  Givors étranglée par sa dette, (…) impossible de démarrer de grands chantiers… » C’est faux, dans les années 2000 le budget était chaque année en excédent de 6 millions d’euros ! Si avec ça chaque année on ne peut pas faire des investissements ! D’autre part, là encore il s’attribue ce qui appartient à autrui : requalification de l’A47 c’est pas Passi c’est l’Etat ! – pont rail du Pré Vert : c’est pas lui c’est la SNCF ! – métamorphose de Montgelas (n’exagérons rien…) :  c’est pas lui c’est le directeur de Montgelas – refonte des voiries : c’est pas lui c’est le Grand Lyon !

C’est vrai qu’en 1995 la commune était endettée. Vallin avait endetté la commune parce qu’il avait fait de grands investissements : piscine, stade, Vieux Givors avec ses équipements : théâtre, bibliothèque, crèche familiale, conservatoire de musique, Maison du Rhône, etc. Voilà ce qu’on aurait pu appeler un plan de relance « XXL » !

Je ne dis pas qu’il avait raison sur tout ce qui a été fait, mais il l’a fait…

5)      Transports collectifs : Passi s’approprie ce qu’il n’a pas fait : cadencement TER c’est la Région et la SNCF, Gibus c’est Vallin qui l’a fait en 1988 et le Grand Lyon a repris ce réseau dans les TCL !

6)      Baisse des taux communaux : les taux communaux ont baissé mais la baisse a été remplacée par de nouveaux taux décidés par Passi : syndicats intercommunaux et intercommunalité (Taxe d’habitation du Grand Lyon)…

7)      Territorialité : adhésion au Grand Lyon : qu’est-ce que ça a rapporté à la commune ? Adhésion au SCOT ? Bien sûr : Avant le SCOT c’était le SDAU et la commune était adhérente. Il était naturel, étant adhérente au SDAU qu’elle adhère au SCOT !

Cette page 12 du Vivre à Givors est donc bien un tissu de mensonges !

 

La page 13 vaut aussi son pesant de propagande avec son titre grandiloquent :

« L’attractivité immobilière fait son nid »
L’attractivité immobilière à Givors n’est pas meilleure qu’aux alentours, loin de là.

Si quelques immeubles se construisent, c’est parce que l’agglomération lyonnaise est saturée et hors de prix.

Mais les ventes ne se font pas facilement : pour certains immeubles, il a fallu attendre presque 10 ans après le projet d ‘architecte avant que les appartements soient vendus et certains n’ont jamais pu être bouclés et le promoteur a dû se tourner vers l’OPAC pour qu’il acquière une partie des logements pour en faire des logements sociaux…

 

Le lecteur notera également que Passi est 16 fois en photo dans ce magazine de propagande personnelle payé par nos (lourds) impôts…

 

A propos de ce numéro de Vivre à Givors voir également mon article : « Hôpital : toujours des mensonges »

 

Givors, le 14 novembre 2011