Les tergiversations de Passi
sur le Merdary
Au conseil municipal du 3 octobre 2011 le maire a présenté une délibération pour désigner le maître-d’œuvre de la réalisation des travaux de protection des crues du Merdary.
Je rappelle que de graves crues avaient ravagé le centre-ville l’année dernière début juin, ce qui fait presque un an et demi !
Passi a donc attendu un an et demi avant de commander une étude de faisabilité.
Cette étude qui accompagnait la délibération prévoit divers scénarios d’aménagements du ruisseau qui aboutissent à des protections contre les crues plus ou moins efficaces.
On peut les résumer en deux solutions :
1) Réaliser un bassin de rétention minimum en amont de l’entrée du Merdary sous le centre-ville et agrandir la buse de cette entrée souterraine pour accueillir un débit plus important.
2) Réaliser un bassin de rétention suffisant (donc beaucoup plus grand) de telle manière à retenir le débit afin qu’il ne soit pas nécessaire d’agrandir cette buse d’évacuation du ruisseau sous le centre-ville. Le diamètre actuel du tuyau reste ainsi efficace pour absorber le plus faible débit que laisse passer cette capacité de stockage plus importante.
Le problème pour la solution N° 1 c’est que si cette buse agrandie est capable d’absorber le débit, les tuyaux d’égouts d’eau pluviale situés plus loin n’ont pas la section suffisante pour l’absorber et on aurait des inondations place Barbusse et rue Gambetta en cas de grosses crues... (C’est l’étude elle-même qui le dit)
Or l’étude de faisabilité n’a chiffré le coût que de la solution N° 1 (la plus mauvaise…)
Pourquoi la solution la meilleure, la N° 2, n’a-t-elle pas été chiffrée ?
Cette question a été soulevée par Jean-Marc Bouffard-Roupé et Michelle Palandre.
Passi s’est énervé et a affirmé qu’il n’y avait pas eu de choix de solution, qu’il fallait lui donner mandat pour choisir un maître d’œuvre qui définirait plusieurs solutions… Ce qui était un grossier mensonge car si la solution N° 2 n’était pas chiffrée dans la version de l’étude distribuée aux conseillers municipaux, c’est qu’elle n’était pas choisie, et qu’il n’avait pas l’intention de la mettre en oeuvre.
Il a également déclaré que c’était urgent, qu’il fallait voter cette délibération immédiatement car il pouvait y avoir des inondations, etc.
Or pourquoi a-t-il attendu un an et demi pour faire réaliser cette étude ?
Je viens de prendre connaissance du marché public publié pour ce choix du maître d’œuvre.
Il est
intitulé : « mission de
maitrise d'œuvre pour l'aménagement d'un bassin de stockage des eaux sur le
cours du ruisseau "le Merdary". » pour un coût prévisible de 630 000 euros
HT.
Comme c’est curieux ! Il n’est donc plus
question de « plusieurs solutions » étudiées par le maître-d’œuvre puisqu’on lui impose un coût et
d’étudier seulement la réalisation d’un « bassin de stockage »…
Il faut noter également que Virginie Bodard, élue d’opposition, avait demandé si la somme pour
financer les travaux avait été budgétisée, et le maire avait répondu que
non ! Alors d’où va sortir cette somme de 630 000 euros HT ?
Il semble donc qu’il n’y aura pas
d’agrandissement de la buse d’évacuation du Merdary
sous le centre-ville. Ce serait donc bien la solution N° 2 (la meilleure) qui
serait finalement choisie pour la maitrise d’œuvre.
Les interventions de l’opposition ont donc
porté leurs fruits !
Mais la vigilance reste de mise… car les
riverains de la cité du Garon ont été échaudés par les
tergiversations de Passi concernant l’installation d’un
batardeau nécessaire à la protection contre les crues du Garon
et sans lequel la cité du Garon sera surinondée en cas de crue… ces tergiversations durent depuis deux ans, le
batardeau n’est toujours pas installé !
Givors, le 28 octobre 2011.