Givors développement

La valse des directeurs

 

 

« Givors Développement » est la société d’économie mixte de la ville de Givors qui y détient 80% du capital. « Givors Développement » est le nouveau nom qu’a pris la CODEGI. C’est M. Passi, maire de Givors, qui préside Givors Développement.

 

Juste avant que la CODEGI ne soit « transformée » en Givors Développement, sont directeur d’alors fut « muté » (évincé ?) ailleurs car la SEM venait de traverser le scandale de la SCI Arc en Ciel,  société civile immobilière dont la CODEGI avait été actionnaire alors que le Conseil municipal n’avait pas été au préalable informé. Le maire avait demandé au Conseil municipal d’autoriser sa création alors qu’elle existait déjà depuis des mois…

Il fallait que quelqu’un porte cette croix et ce fut le directeur de la CODEGI d’alors…

 

Puis CODEGI devint Givors Développement…

Et a dû rapidement affronter une autre gabegie : l’affaire du centre commercial de l’île de Bans… Cette affaire est devenue une affaire judiciaire, le promoteur a porté plainte (voir mon article sur ce site dans la rubrique “cadre de vie”). Là encore, le fusible a sauté : Fédéric Thénot, directeur, qui fut auparavant chef de cabinet du Maire, a visiblement été remercié pour retourner à la mairie comme responsable des « Grands projets ». Terme pompeux qu’avait porté auparavant mon ami Jean Pierre Ravery, qui fut aussi remercié par M. Passi…

Ou ce dernier ne fait que des mauvais choix dans la désignation de ses cadres, ou il y a quelque chose qui ne va pas…

 

Enfin, bref, si F. Thénot est parti, c’est pour laisser la place à un dénommé Jean-Jacques Lambert, cadre de la SCET (Société centrale d’équipement du territoire, filiale de la caisse des dépôts) qui assure depuis toujours une tutelle financière sur la société d’économie mixte (que ce soit la CODEGI ou Givors Développement)…

Moi qui ai pratiqué ces gens je vous dis que si la SCET prend les choses en main c’est que ça ne va pas du tout à Givors Développement !

Mais qu’en savent les habitants de Givors pourtant engagés à 80% dans le capital de cette société par l’intermédiaire de la mairie ?

RIEN !

 

Je suis par ailleurs étonné que Le Progrès se contente d’un communiqué laconique pour évoquer cette « mutation » de F. Thénot alors que l’affaire judiciaire de la place de Bans gronde au Palais de justice avant une inévitable éruption. Et d’autres problèmes pas encore apparents vont surgir bientôt…

 

Quoi qu’il en soit, les chefs de cabinets, responsables des « grands projets », les directeurs de société d’économie mixte de la ville partent mais un seul reste toujours là : Martial Passi ! Or c’est bien lui le président de Givors Développement, c’est bien lui le responsable de tout ce qui s’est passé. Le maire et président de la société d’économie mixte… C’est bien lui qui se vante dans la presse d’avoir été « élu » président de la fédération des sociétés d’économie mixte, sans dire que cette présidence est désignée à tour de rôle chaque année pour chaque formation politique représentée à l’Assemblée nationale… Ce fut le tour du PcF, et franchement, pour avoir pratiqué cette fédération, je puis vous dire que les volontaires ne se précipitent pas au portillon…

 

Quand on voit comment la MILLOS (organisme officiel de surveillance de la gestion des logements sociaux) juge négativement la CODEGI sur la gestion des logements (par exemple, déficits importants sur les opérations Résidence du Parc, Place Pasteur, Rue Fleury Neuvesel) et même sur sa gestion en général, on comprend mal que son président soit « élu » président de la fédération d’économie mixte…

 

Givors, le 29 Octobre 2008.