Givors Développement :

gestion sous surveillance ?

 

Givors Développement est la société d’économie mixte de la ville de Givors. C’est tout simplement la CODEGI qui a changé de nom. La commune possède 80% du capital. C’est Passi, le maire de Givors qui en est le président et le conseil municipal est représenté au conseil d’administration par plusieurs élus. Lors de cette élection des membres du conseil d’administration de Givors Développement au conseil municipal, Passi n’a pas proposé que des élus de l’opposition y soient représentés. Les élus de la majorité s’arrangent entre eux au conseil d’administration de Givors Développement sans aucune opposition.

On se souvient que la CODEGI avait bradé son patrimoine locatif à l’OPAC. Après déduction des frais divers, il est resté à la CODEGI une belle somme de neuf millions d’euros. Que sont devenus ces 9 millions d’euros ?

 

Rappelons que le conseil municipal a confié la gestion et la construction de la ZAC de VMC à Givors Développement (à l’époque elle s’appelait encore CODEGI). Rappelons que EPORA (l’organisme d’Etat qui s’occupe de la réhabilitation des friches industrielles) a dépensé dix millions d’euros pour l’achat des terrains à VMC.et Givors Développement a déjà dépensé six millions d’euros pour l’aménagement de la ZAC. Cela fait 16 millions d’euros de dépensés pour RIEN car AUCUN emploi n’a été créé sur cette zone depuis le 1er janvier 2003 date de la fermeture de VMC !!!! Pourquoi Givors Développement a-t-elle construit un rond-point et d’autres voieries sur cette zone alors qu’aucun emploi est en vue ? A un récent Conseil municipal, il a été décidé (l’opposition a voté contre) de transférer 300 000 (trois cent mille) euros à la ZAC de VMC pour « combler le déficit »… Je parle dans un autre article de ce site du mécontentement de l’association syndicale libre des concessionnaires dont plusieurs membres ont décidé de ne plus venir.

Ainsi, Givors Développement ne doit plus avoir d’argent avec, en plus d’autres nombreuses constructions déficitaires réalisées.  

 

Enfin, je vous informais récemment qu’un litige a été porté en justice par un promoteur contre Givors Développement à propos du centre commercial de la place de Bans.

 

J’ai appris également que Givors Développement faisait l’objet d’une supervision de gestion de la part de la SCET (filiale de la Caisse des dépôts)… La gestion posait-elle des problèmes ?

 

Or j’apprends (mais qui à Givors n’est pas au courant ?) que Passi a signé avec l’association responsable de la construction de la mosquée, un « protocole d’intention » dans lequel il s’engage à ce que Givors Développement assure la maîtrise d’ouvrage de la construction de la Mosquée. Or nous savons (c’est officiel) qu’il manque au budget de l’association 1,2 millions d’euros pour construire la Mosquée. Sachant que Givors Développement n’a plus d’argent, comment la promesse faite par Passi pourrait être tenue ? Il faut savoir que Passi a signé ce « protocole d’intention » le 7 mars 2008, soit deux jours avant la date du premier tour des élections municipales…

Passi aurait-il traité avec légèreté les besoins réels de lieux de culte des musulmans pour ses intérêts électoraux ?

 

Givors, le 25 juin 2008.