Raccordement ferroviaire de Givors… Le choix de l’inutile… Quelques précisions supplémentaires :

 

Ce projet de raccordement ferroviaire de 23 Millions d’euros, financé à 80% par les contribuables de la région, du département et du Grand Lyon ainsi détaillé, en Millions d'Euros :

Etat                Région             RFF             Département du Rhône          Communauté Urbaine   Total

7,7                   7, 7                  4, 6                              1, 5                                          1, 5                     23

33,48 %         33, 48%             20 %                           6, 52%                                    6, 52%                  100%

 

 

Particulièrement impactant pour la ville,  ce barreau ferroviaire n’éviterait qu’un certains nombre de cisaillements, seulement à la descente pour les trains qui viennent de la rive gauche par le pont de la Méditerranée, et vont se raccorder à Givors sur la ligne de Nîmes via la rive droite du Rhône.

 

-Actuellement, lorsque les trains de marchandises, en provenance de la rive Gauche du Rhône, doivent attendre que la voie soit libre pour la cisailler à Givors et aller se raccorder sur la voie de Nîmes ils bloquent les trains de voyageurs qui sont derrière eux et perturbent le trafic voyageurs du nœud ferroviaire Givordin d’où l’idée de RFF de ce shunt à Givors…

 

-A la Montée, les trains de marchandises qui viennent de la rive droite et doivent se raccorder à la ligne de St. Etienne – Lyon vers la rive gauche attendent que la voie soit libre, ne s’agissant que de trains de Fret qui circulent sur la rive droite Nîmes-Givors, même s’ils perdent 3 à 4 minutes et bloquent éventuellement d’autres trains de marchandises  qui sont derrière eux, cela n’affecte pas les dessertes voyageurs.

-Face à cette situation, actuellement l’aménagement d’une voie de garage adaptée à Givors Canal, pour permettre, à la descente, aux trains de marchandises de stationner en attente de voie libre afin de pas gêner la circulation des trains voyageurs, serait une solution efficace et à moindre coût…

 

-Autre problème, si on rouvrait la ligne Givors-Nîmes aux services voyageurs on se retrouverait, à la montée, avec les mêmes problèmes de cisaillement qu’actuellement pour les trains à la descente.

Soit la SNCF exclut définitivement l’idée d’une réouverture, même partielle, de la ligne Givors- Nîmes qui est cependant réclamée par de nombreux élus, soit cet axe ferroviaire est rouvert aux services voyageurs et il faudra envisager une autre solution pour dégager le trafic Fret local en transit  du nœud ferroviaire Givordin …par exemple avec un pont  ferroviaire entre le sud de Loire et Chasse sur Rhône ou comme le suggère un ancien cadre supérieur de la SNCF par un viaduc en amont de l’ancien poste 3 de Chasse sur Rhône.

 

-Conclusions, quelles que soient les perspectives d’évolution du trafic fret ferroviaire et voyageurs sur le secteur Givordin, ce « barreau » ferroviaire est inutile, sauf à servir d’exutoire au contournement ferroviaire de l’agglomération Lyonnaise dont le tracé est très controversé. Par ailleurs les contreparties prétendument obtenues  relèvent d’un leurre si on considère qu’il n’y a aucun rapport  entre des murs anti bruit de l’A47 et le remplacement des ponts ferroviaires métalliques, programmés et budgétisés par RFF indépendamment  de la réalisation ou non du « barreau » ferroviaire Givordin. Pour le reste c’est la loi qui impose des protections phoniques pour toutes réalisations de ce type…

 

Nous souhaitons le développement du ferroviaire au dépend de la route, toutefois ce n’est pas l’orientation actuelle de la SNCF dont le trafic Fret touche le fond, mais peut-il en être autrement quand l’entreprise nationale, par son Conseil d’Administration de Mai 2007, a décidé de transférer à la route le transport de son propre matériel…Cela se traduit annuellement par plusieurs milliers de camions supplémentaires…

Lorsque nous suggérons la construction d’un viaduc de liaison entre les lignes rive gauche et rive droite, afin d’éviter les cisaillements de Givors pénalisants pour la circulation des trains de voyageurs, cela ne concerne que le trafic Fret local entre le nord et le sud du bassin Givordin, en complément du contournement Fret de l’agglomération Lyonnaise qui doit traiter essentiellement le trafic fret ferroviaire en transit sur la région…

 

Pendant que Givors va ronger son os ferroviaire, on investit 143 Millions d’euros, financés à près de 90% par l’état, la région, le département et le Grand Lyon pour électrifier  et créer des doublements de la ligne Brignais-Lyon sur l’Ouest Lyonnais, de manière à avoir en 2012 sur cet axe un train tous les quarts d’heures… Problème… l’axe Givors – Brignais actuellement autorisé au transport du Fret  n’est toujours pas prévu à l’ouverture au service voyageurs et d’après le compte rendu de la délibération du Grand Lyon qui traitait ces investissements, on n’y trouve aucune objection des deux élus Givordins qui y siègent ( Mrs. PASSI et REALE)… Pour aller en train de Givors sur l’Ouest Lyonnais il faut aller (en voiture) le prendre à BrignaisUn comble